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Don Quixote

Don Quixote

Aparté
Date de sortie : 28 / Mar / 2018
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  1. Morgen

De la romance au poème symphonique, la violoncelliste Ophélie Gaillard invite à un voyage imaginaire, teinté d’héroïsme et de délicatesse, dans les mondes sonores de Richard Strauss, compositeur postromantique par excellence.

Cœur vibrant du disque, le poème symphonique Don Quichotte transforme les instruments en personnages, acteurs des aventures épiques du héros espagnol de Cervantès. Ainsi, Don Quichotte, incarné par le violoncelle, dialogue avec Sancho Panza (l’alto) ou Dulcinée (le violon) dans une luxuriante fresque orchestrale, tendre et sensuelle, pleine d’humour, où se déploie tout le génie mélodique du compositeur allemand.

L’expressivité délicieuse de Strauss brille jusque dans les pièces les plus intimes qui complètent ce programme. Le lyrisme solaire d’Ophélie Gaillard s’y accorde avec le piano dans la Romance et la Sonate en fa majeur, ou avec la voix dans les élans suaves de Morgen. Compagnon idéal, l’archet enchanteur de la violoncelliste offre les clés d’une musique simplement irrésistible.

From Romance to tone poem, the cellist Ophélie Gaillard invites to an imaginary journey, both heroic and delicate, in the post-Romantic world of Richard Strauss.

Heart of the disc, the symphonic poem Don Quixote transforms the instruments into characters who play the epic adventures of Cervantes’ hero. Thus, Don Quixote, played by the cello, talks with Sancho Panza (the viola) or Dulcinea (the violin) in a luxuriant orchestral fresco, tender and sensual, where Strauss’ genius for melody unfolds with a touch of humour.

His exquisite expressiveness shines through the most intimate pieces that complete this program. Ophélie Gaillard’s warm lyricism agrees with the piano in the Romance and the Sonata in F major, or with the voice in the smooth accents of Morgen. As an ideal companion, the cellist’s enchanting bow leads to an irresistible music.

Concerto Net, mars 2018

« On l’a connu assistant de Paavo Järvi à l’Orchestre de Paris, on le sait directeur artistique du Festival Pierre Loti d’Oléron. Le concert que Julien Masmondet vient de donner aux Invalides confirme que c’est un des meilleurs chefs français de sa génération. Pas facile, pourtant, de diriger les Variations fantastiques du Don Quichotte de Strauss ! Il s’y impose dès les premières mesures, par la clarté et la souplesse de la direction, la sobriété du geste – contrairement aux apparences, le meilleur signe de l’assurance : une force tranquille, en quelque sorte. La maîtrise de la forme, la conduite du discours, dénotent un vrai chef. Voilà un Don Quichotte sans effet inutile, sans grandiloquence, assez conforme à l’idée que Strauss lui-même se faisait de la direction. Sans doute l’interprétation mûrira, deviendra plus narrative, gagnera en humour (pour Dulcinée notamment), en flamboyance dans la virtuosité, mais elle est déjà d’un lyrisme généreux, notamment pour la troisième Variation, qui ne déborde jamais. Et la trame polyphonique reste toujours très lisible, sans le moindre excès de poids. Est-ce aussi parce qu’il conduit un orchestre très familier de la musique française – celui de Jacques Mercier, alors qu’on avait annoncé les lauréats du Conservatoire ? Ophélie Gaillard, qui joue sur un magnifique violoncelle de Francesco Goffriller, est à l’unisson, plus lyrique qu’épique, plus tragique que picaresque, jeu à la fois intense et concentré : superbe mort de Don Quichotte, qu’ils bisseront. Mais le très bel alto de Léonore Castillo n’a rien à lui envier : un vrai dialogue se noue entre le maître et le serviteur, ce qui n’est pas toujours le cas. La beaucoup plus modeste Romance en fa majeur pour violoncelle et orchestre précédait la grande fresque. Simple mise en bouche ? Oui et non : Strauss est déjà là. »

aparte

Morgen Don Quixote
  1. Morgen Don Quixote