« Emmanuelle de Negri, artiste précieuse dont la voix crémeuse s’enrichit de rôle en rôle. Et quelle merveilleuse prononciation, raffinée et cependant naturelle » – Emmanuelle Giuliani, La Croix
Au cours de la saison 2016-2017, la soprano Emmanuelle de Negri est très présente sur les scènes d’opéras françaises. Elle y interprète en effet les rôles de La Musica (L’Orfeo de Monteverdi) à l’Opéra de Dijon, de Carolina (Il Matrimonio segreto de Cimarosa) à l’Opéra national de Lorraine et celui de Clorinda (La Cenerentola de Rossini) à l’Opéra de Limoges. On peut l’entendre également à nouveau aux côtés de William Christie et des Arts Florissants à l’occasion d’une tournée européenne autour du Messie (Haendel), ainsi que dans le rôle d’Erinice (Zoroastre de Rameau) pour la suite de la tournée avec l’ensemble Pygmalion dirigé par Raphaël Pichon, à Versailles et Vienne (Autriche).
Parmi ses récents engagements, citons les rôles de La Raison et de Lucile (Les Fêtes Vénitiennes de Campra) à l’Opéra Comique de Paris, au Théâtre de Caen et au Théâtre du Capitole de Toulouse, le rôle d’Amastre (Xerse de Cavalli) à l’Opéra de Lille, au Théâtre de Caen et au Theater an der Wien, le rôle de Susanna (Le Nozze di Figaro de Mozart) en tournée française avec la CoOpérative et des tournées aux USA et en Europe pour le programme Airs sérieux et à boire avec Les Arts Florissants.
Lauréate HSBC de l’académie européenne de musique en 2008, c’est par le violoncelle qu’Emmanuelle de Negri fait ses premiers pas dans la musique, avant d’intégrer les classes de chant du Conservatoire de Nîmes puis du CNSM de Paris, poursuivant en parallèle des études de Lettres Modernes et des cours de théâtre avec Flavio Polizzi (formation Roy Hart).
Même si elle chante avec talent l’oratorio (René Jacobs lui confie le rôle-titre du Martirio de Sant’Agnese, de Pasquini dirigé par Alessandro di Marchi et mis en scène par Vincent Boussard au Festival d’Innsbrück), c’est dans le registre de l’opéra qu’elle est particulièrement remarquée, tant elle allie à ses qualités vocales un véritable talent de comédienne. Elle a notamment interprété Papagena (Die Zauberflöte) au Théâtre des Champs Elysées et à l’Opéra de Nice, Susanna (Le Nozze di Figaro) à Compiègne, Besançon et en tournée française, Telaïre (Castor & Pollux) aux Opéras de Dijon et Lille, ainsi qu’en version non-scénique L’Amour, Clarine et La Folie (Platée) à Londres avec Early Opera Company ou encore Orfeo et Euridice avec Accentus, à la Philharmonie de Paris, au Grand Théâtre de Provence et au Théâtre de Poissy.
Elle s’illustre particulièrement dans le répertoire baroque : partenaire fidèle des Arts Florissants depuis la 4e édition du Jardin des Voix, on a pu l’entendre dans The Fairy Queen, Dido & Aeneas et Indian Queen de Purcell, dans Susanna d’Haendel, dans Actéon (rôle d’Aréthuze), dans Pygmalion mis en scène par Trisha Brown, dans des programmes consacrés aux Grands Motets, à Haendel ou aux airs de cour, ou encore dans Hippolyte et Aricie aux festivals d’Aix-en-Provence et de Glyndebourne. Elle a aussi incarné Sangaride dans la reprise de la mythique production d’Atys, et Amour et Clarine (Platée ) au Theater an der Wien, à l’Opéra-Comique de Paris et à New York.
Elle interprète avec le même bonheur l’opérette (elle a été Cupidon, dirigée par Alain Altinoglu et Samuel Jean dans Orphée aux Enfers dans plusieurs productions) et l’opéra du XXe siècle : Miles dans The Turn of the screw, Yniold dans Pelléas et Mélisande aux côtés de Natalie Dessay, Laurent Naouri, Jean-François Lapointe et Robert Lloyd, avec le Royal Scottish National Orchestra dirigé par Stéphane Denève (un rôle qu’elle retrouvera d’ailleurs à l’Opéra de Tours, Mélisande dans Ariane et Barbe-Bleue de Dukas à la salle Pleyel et à l’Opéra de Dijon. Parmi les nombreux chefs avec qui elle a eu l’occasion de travailler, citons Gabriel Garrido, Hervé Niquet, Vincent Dumestre, Laurence Equilbey, Raphaël Pichon, Emmanuel Haïm ou encore William Christie.
L’Opéra Lafayette de Washington ainsi que le Weill Recital Hall du Carnegie Hall de New York l’ont reçue pour son récital L’invitation au voyage. L’Orchestre national de Lyon l’a invitée pour des concerts du Nouvel An autour des fééries versaillaises, l’ensemble les Paladins l’a accompagné pour un programme d’airs d’opéra italiens à Pau et Turin, tout comme le choeur Aedes pour le Requiem de Fauré et des Cantates de Mendelssohn.
Elle a présenté un récital consacré au personnage d’Armide à l’Opéra Comique et au Grand Théâtre de Provence avec l’Orchestre français des Jeunes dirigé par Paul Agnew, incarné Agilea (Teseo de Haendel) avec les Folies Françoises au Théâtre des Champs-Elysées, à Caen et à Orléans, Amour et la Phrygienne (Dardanus de Rameau) avec l’Ensemble Pygmalion à Beaune, Bordeaux, Versailles et Besançon, ou encore Polixène (Pyrrhus de Royer) avec les Enfants d’Apollon.
Sa discographie comporte six opus : Pyrrhus de Pancrace Royer avec Les Enfants d’Apollon sous la direction de Michael Greenberg, Dardanus et Castor et Pollux de J.Ph. Rameau avec l’Ensemble Pygmalion sous la direction de Raphaël Pichon, le DVD de la reprise événement de Atys, de J.B. Lully, avec Les Arts Florissants sous la direction de William Christie et plus récemment Orfeo ed Eurydice de Gluck avec Accentus et Insula Orchestra sous la direction de Laurence Equilbey ainsi que « Bien que l’Amour – Airs sérieux et à boire » avec Les Arts Florissants.
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